
Prothèse du genou : le boom de la chirurgie robotique à Hyères (19/10/2025)
A l’hôpital Renée Sabran à Hyères, un quart des poses de prothèses de genou – une intervention de plus en plus fréquente – relève de la chirurgie robotique ; une proportion qui continue de croître.
Et de deux. Quatre ans après sa première acquisition, l’hôpital Renée Sabran à Hyères (1) vient se doter d’un second robot Cori, un outil facilitant la pose des prothèses du genou. « Enrichi d’une intelligence artificielle, le robot permet une chirurgie totalement ajustée qui se traduit par des complications réduites, une récupération et une durée d’hospitalisation optimisées » commentait le Dr Sébastien Martres, chef du pôle d’activités médicales de la chirurgie, lors de l’inauguration du robot. Alors que le vieillissement de la population conduit à une augmentation régulière du nombre d’interventions – faute de traitements alternatifs pour l’arthrose avancée –, « cette seconde acquisition garantit une équité d’accès à cette technologie de pointe pour tous nos patients. »
Le Dr Franck Trouillet, chef du service chirurgie de l’hôpital Renée Sabran commente l’intérêt et les limites de cette technique, parfaitement maîtrisée par une équipe qui cumule plus de 1 000 protocoles avec le premier robot.
Un positionnement optimisé
« Une prothèse, explique-t-il en préambule, c’est du prêt-à-porter. Le robot permet d’affiner son positionnement et d’obtenir un meilleur équilibraProthèse du genou : boom de la chirurgie robotyiquege des ligaments autour de l’os, pour parvenir à un résultat proche de la normale. Cette chirurgie robotique a clairement modifié la stratégie de positionnement avec un gain en termes de précision et de résultat final. »
Une étude en cours
Une étude est en cours pour comparer les résultats de la chirurgie classique et de l’option robotique. « Notre sentiment, c’est que les gens ont moins de douleurs et récupèrent plus rapidement que lors d’une intervention mécanique, certes plus simple, mais moins personnalisée. On note moins de reprises pour mauvais positionnement avec le robot. Il offre une chirurgie à la carte, mais plus coûteuse. »
Elle a aussi ses limites : « Nous travaillons avec trois ou quatre types d’implants et le robot est limité à un seul. Le choix de l’implant se fait en fonction de la morphologie du patient et de l’état ligamentaire du genou. C’est ce choix qui prime et qui détermine le recours possible, ou non, à la chirurgie robotique. »
Vers des prises en charge ambulatoires
Fort de ces résultats et de son expérience, l’équipe envisage, d’ici la fin de l’année, de proposer à des patients sélectionnés, sans comorbidités, les premières interventions de pose de prothèses unicompartimentales en ambulatoire.
« C’est une chirurgie moins douloureuse que la pose de prothèse totale, moins lourde, pour laquelle les patients récupèrent assez vite. En dehors d’éventuelles comorbidités, elle n’offre que très peu de contre-indications, exceptée une éventuelle fragilité osseuse. »
1. L’hôpital Renée Sabran est un établissement des Hospices Civils de Lyon. Centre de référence en chirurgie prothétique du genou et de la hanche, il affiche la plus grosse activité programmée de la région dans ce domaine, avec 2 190 interventions en 2024.
Article Var-Matin créé par Mme MARTINAT Caroline
https://www.nicematin.com/sante/prothese-du-genou-le-boom-de-la-chirurgie-robotique-a-hyeres-10653216
Ci-dessous la version de l’article paru dans la presse papier
